Après des années de lutte acharnée pour obtenir son inscription à la liste des patrimoines culturels immatériels de l'humanité, c'est désormais chose faite. Au passage, on notera que le village de Chenjiagou est reconnu comme lieu d'origine et Chen Wangting comme fondateur. Les autres styles sont également mentionnés, et plusieurs personnalités sont désignées comme représentatives (dont Me Wang Xi'an).
Voici le texte officiel de sa reconnaissance :
Le taijiquan est une pratique physique traditionnelle caractérisée par des mouvements détendus et circulaires associés à un contrôle de la respiration et à l’entretien d’un esprit neutre et droit. Né au milieu du dix-septième siècle dans le comté de Wenxian dans la province du Henan au centre de la Chine, l’élément est aujourd’hui pratiqué dans l’ensemble du pays par des individus de tout âge et par différents groupes ethniques. Les mouvements de base du taijiquan reposent sur le wubu (cinq pas) et le bafa (huit techniques) suivis par une série d’enchaînements et d’exercices et par le tuishou (exercices de poussée des mains effectués avec un partenaire). Sous l’influence des pensées taoïste et confucéenne et des théories de la médecine chinoise traditionnelle, l’élément s’est scindé en différentes écoles (ou styles) prenant le nom d’un clan ou d’un maître. L’élément se transmet au sein du clan ou d’un maître à son élève. Ce dernier mode de transmission est expliqué lors de la cérémonie traditionnelle appelée baishi. Le taijiquan a également été inclus au système éducatif formel. L’élément s’appuie sur les cycles du Yin et du Yang et sur la compréhension culturelle de l’unité du ciel et de l’humanité. Il a été transmis par le biais de légendes, de proverbes, de rituels et d’autres modes d’expression. La sauvegarde de l’élément permettrait d’améliorer sa visibilité ainsi que le dialogue relatif aux diverses façons dont le taijiquan est pratiqué par les différentes communautés.