Pour beaucoup, le tai chi est synonyme de relaxation. Mais est-ce vraiment l'objectif final recherché et la bonne méthode à employer ?
Le tai chi chuan peut se pratiquer de différentes façons, certaines étant orientées entièrement vers la santé, d'autres, plus authentiques, mettant l'accent sur l'efficacité martiale. Pour cette seconde catégorie, qui nécessite un véritable travail interne, quel rôle la relaxation doit-elle jouer ? La question demande d'abord de préciser certaines notions. On peut par exemple faire une distinction entre l'intention et le relâchement. Pour que les mouvements ne deviennent pas rigides et bloqués, l'intention doit être présente sans devenir trop manifeste. En revanche, le relâchement (轻松 qingsong en chinois) est nuisible, car il entraîne une disparition de la force. Concentrée, celle-ci finit par se disperser. Les mouvements deviennent alors vides et se réduisent à une gestuelle vaguement esthétique.
Il faudrait sans doute nuancer ces propos en fonction des étapes de l'apprentissage. On peut en effet tolérer que les mouvements d'un débutant soient vides, son objectif premier étant de se familiariser avec ceux-ci. En revanche, lorsque l'on avance dans la pratique, la qualité de la force et sa transmission intacte deviennent des caractéristiques essentielles. La manière de pratiquer doit changer. Cela passe par un travail plus ardu, plus exigeant, où trop de relaxation devient contre-productif.
Écrire commentaire