Au début du vingtième siècle, trois ouvrages consacrés au tai chi chuan style Chen sont publiés successivement par Chen Zhaopi, en 1930 et 1935, et Chen Ziming, en 1932. Ce billet se propose de comparer leur contenu.
C'est à l'un des pionniers français du style Chen que je souhaiterais rendre hommage dans ce billet. Philippe Raffort (1956-2011), malgré sa discrétion, œuvra en effet à la diffusion de ce style en France, y compris au sein d'instances fédérales du tai-chi-chuan, avant de disparaître tragiquement dans un accident de la route avec toute sa famille.
Trois années se sont déjà écoulées depuis ma dernière visite à Chenjiagou, berceau du tai-chi-chuan. Labeur, camaraderie, rencontres et découvertes inattendues étaient au programme de ce voyage inoubliable.
Voici une traduction d'un texte écrit par Yang Chengfu en 1931. Il y parle de l'intrication du wen (sphère civile, culturelle) et du wu (sphère martiale). Celle-ci, ancrée dans la culture chinoise, se développe sur le plan théorique sous les Ming puis les Qing, pour s'imposer durant la période républicaine. En tai-chi, si vous pouvez cultiver votre santé mais pas battre des adversaires, vous avez développé l'aspect civil. Si vous pouvez battre des adversaires sans savoir comment...
Au fond, qu'est-ce qui fait que ce maître d'exception ne laisse personne indifférent ? Quelles sont les caractéristiques qui le distinguent d'autres maîtres de tai-chi-chuan de sa génération ? Dans ce bref article, j'en évoquerai quatre : son non-conformisme ; son goût pour la recherche ; sa crédibilité martiale ; son art des déplacements.
Quitte à décevoir un certain lectorat, les origines du tai-chi-chuan dont je vais discuter dans cet article ne seront ni mythologiques, ni romancées. Même si les fils sont difficiles à démêler, les recherches d'historiens rigoureux donnent des pistes beaucoup plus sérieuses. Ainsi, le clan Chen (et peut-être d'autres familles de la province du Henan) serait à l'origine d'une forme de boxe qui évolua progressivement jusqu'au tai-chi-chuan pratiqué aujourd'hui à travers le monde.
Pour compléter ma précédente sélection de dix livres de tai-chi-chuan, voici quelques livres sur les arts martiaux chinois. Évidemment, c'est loin d'être exhaustif, mais je ne cite encore une fois que les livres qui figurent dans ma bibliothèque et qui méritent selon moi une lecture attentive. Cette liste suit l'ordre chronologique. N'hésitez pas à la compléter en ajoutant un commentaire qui explique votre choix.
Pratiquer est essentiel, mais se nourrir de saines lectures permet parfois de franchir de grands pas et de situer sa pratique dans un cadre plus large. Dans cette liste très personnelle ne figurent que des livres présents sur les rayons de ma bibliothèque. Certains sont épuisés mais sans doute encore trouvables sur des sites de ventes aux enchères en ligne. Certains sont écrits en anglais, mais il serait très dommage de se priver d'ouvrages de qualité à cause de la barrière de la...
Le généreux et talentueux Paul Brennan a récemment traduit en anglais un fameux manuel publié en 1932 par Chen Ziming (陳子明), un disciple du célèbre Chen Xin (陳鑫). Bien qu'il appartienne au courant de la petite forme (小架), les informations compilées dans cet ouvrage ne manqueront pas d'intéresser l'ensemble des pratiquants du style Chen et au-delà. Ce manuel contient d'abord des préfaces qui dévoilent notamment le parcours de l'auteur (enseignant à Shanghaï dans les...